Le bureau idéal : résultat de l’enquête menée par le CSA et JLL

Le bureau idéal : résultat de l’enquête menée par le CSA et JLL

De plus en plus d’entreprises ont adopté le télétravail comme alternative organisationnelle et nombreux sont les salariés qui sont demandeurs d’un aménagement de leur lieu de travail.

L’institut CSA et le spécialiste de l’immobilier d’entreprise JLL ont mené une enquête pour savoir si l’efficacité et la motivation des salariés étaient liées à la qualité de leur environnement de travail. Les résultats de cette enquête nous donnent non seulement les facteurs explicatifs de la croissance du phénomène du télétravail mais explorent également d’autres possibilités de flexibiliser sa gestion du travail.

Les raisons invoquées par les employés qui souhaitent travailler à partir de leur domicile un ou plusieurs jours par semaine sont diverses. Parmi celles-ci, l’enquête met en lumière trois facteurs principaux.

  • Un temps de trajet trop long jusqu’au lieu de travail

Cette étude révèle que le temps de trajet aller-retour matériellement ou psychologiquement acceptable pour un salarié est de 1 heure 45 maximum par jour. Par ailleurs, en cas de déménagement de l’entreprise les salariés ne sont disposés à allonger leur trajet que de dix minutes en moyenne, voire six pour ceux qui utilisent les transports en commun.

Sans surprise, ceux qui demandent à pouvoir travailler de chez eux quelques jours par semaine sont généralement ceux qui vivent le plus loin. C’est donc l’un des facteurs principaux du développement du télétravail.

Un bureau peu adapté qui nuit à la performance 

La majorité des salariés interrogés préfèrent un bureau individuel à un « open space », perçu comme contre-productif au-delà de 30 personnes partageant le même espace. Or d’après cette enquête, le confort au bureau (aménagements spacieux, mobilier confortable et surtout possibilité de se concentrer) est la plus grande attente des salariés, avant les besoins liés au travail collaboratif et ceux plus complexes comme l’estime de soi et la liberté. Dans l’analyse des résultats de l’étude, un parallèle est ainsi fait entre le modèle de la pyramide de Maslow et les attentes des employés dans une entreprise.

Un désir de flexibilité

Les salariés souhaitent pouvoir organiser leur journée en tenant compte de leurs impératifs personnels et échapper à l’œil de leur manager de temps en temps, afin de passer des appels personnels par exemple

La réalisation de ce souhait est possible dans le cadre du travail à distance si celui-ci repose sur une confiance mutuelle et s’il est mis en place de façon responsable par chacune des parties. Dans ces conditions, il peut conduire à un accroissement de la productivité. Mais en France il existe encore une forte culture du présentiel confirmée par la statistique suivante mentionnée dans l’étude : « Un salarié sur deux dit devoir être visible au bureau pour que son manager perçoive qu’il travaille ».

Ces facteurs expliquent donc, pour une large part, le développement du télétravail mais l’étude va plus loin en abordant l’existence de solutions alternatives pouvant satisfaire la majorité des besoins des salariés. En effet l’ « activity based-workplace », qui désigne un aménagement du travail conçu selon les activités conduites au fil de la journée, est un nouveau modèle hybride dans lequel l’entreprise met à la disposition des salariés plusieurs espaces : bureaux fermés, espaces ouverts, salles de brainstorming… leur permettant ainsi de choisir la solution la plus adaptée à leurs besoins du moment.

Cette alternative permet ainsi de concilier deux attentes fortement exprimées par les salariés : d’une part, le besoin de liberté et d’autonomie dans le travail et, d’autre part, le souhait de travailler dans des lieux qui favorisent le travail collaboratif, renforçant le sentiment d’appartenance à la communauté de travail.

Retrouvez l’étude : http://bit.ly/1GCcAdu

 

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