Impact du cloud sur le marché du travail : nouveaux métiers versus métiers en réinvention

Impact du cloud sur le marché du travail : nouveaux métiers versus métiers en réinvention

Mardi 5 juillet dernier, notre cabinet qui est adhérent de CINOV, le syndicat représentatif des PME du conseil, de l’ingénierie et du numérique, a participé à un petit déjeuner-débat organisé par Cinov IT sur la thématique de l’impact du cloud sur les métiers de demain. Une étude réalisée par la branche présente, en effet, les différents impacts possibles.

conférence cloud computing

Le cloud

Si l’on a tous l’impression de savoir ce qu’est le cloud ou « nuage » et s’il fait maintenant partie de notre quotidien, qui appréhende réellement ce qu’est le cloud dans sa globalité ? Que savons-nous de ses impacts aux niveaux technique, technologique, sociétal et autres ?

Le cloud computing selon le National Institute of Standards and Technology c’est « un modèle qui permet un accès omniprésent, pratique et à la demande à un réseau partagé et à un ensemble de ressources informatiques configurables (comme par exemple : des réseaux, des serveurs, du stockage, des applications et des services) qui peuvent être provisionnées et libérées avec un minimum d’administration.
Ce modèle est composé de 5 caractéristiques essentielles, de 3 modèles de services et de 4 modèles de déploiement. »

En résumé « le cloud computing c’est de pouvoir utiliser des ressources informatiques sans les posséder » (source : http://www.culture-informatique.net/cest-quoi-le-cloud/)cloud computing

Dans quelle mesure le cloud est-il amené à impacter nos vies et nos habitudes de consommation en profondeur ?

Véronique Guevel, dirigeante d’une PME offrant des services Cloud, a présenté lors du petit déjeuner débat le cas d’un cabinet d’orthodontie ayant décidé de numériser et automatiser bon nombre de ces outils et process avec pour objectif  le « 0 papier ». Tout a été passé au crible, depuis la gestion des fichiers des patients et de la relation en général avec ces derniers (intranet avec interface de partage des documents et informations concernant le patient, émission d’un SMS automatique de rappel des RDV, borne d’accueil, etc.) jusqu’à la communication du cabinet (Newsletter, blog, etc.), tout a été repensé. Même les procédures  médicales ont été impactées (scan en 3D remplaçant les anciennes méthodes de moulage des dents, imagerie montrant l’évolution du patient au fur et à mesure des séances, etc.).

Mais tout cela n’est que l’un des nombreux exemples de l’intégration du cloud à notre quotidien. Aujourd’hui, que vous souhaitiez prendre rendez-vous pour renouveler votre passeport,  bénéficier d’une assistance technique, récupérer les résultats de votre prise de sang, payer vos impôts ou enregistrer votre document de travail, vous serez confronté au Cloud.

Et ceci, pour ne mentionner que la partie émergée de l’iceberg. En effet, le Big Data* souvent présenté comme un élément essentiel de la nouvelle révolution industrielle s’appuie ainsi sur le Cloud qui permet le stockage de données massives.

L’impact du cloud sur les métiers de demain

cloud computing RH

Le cloud est-il susceptible de conduire à la création massive d’emplois ? Il ne le semble pas si l’on considère l’étude présentée par Cinot-IT, il risque même plutôt d’avoir l’effet inverse puisqu’il favorise l’automatisation de nombreuses activités (accueil commercial, service client,…). En revanche il devrait conduire à l’évolution de nombreux métiers existants dans le secteur du numérique et au-delà et entrainera en toute logique l’enrichissement du contenu des métiers faiblement qualifiés. Dans ce fait, l’enjeu majeur pour le secteur du numérique est d’identifier et de mettre en place des formations passerelles adaptées.

Un autre enjeu qui n’est pas uniquement rattaché au Cloud mais à la transition numérique dans son ensemble est l’évolution de la vision de la formation. En effet, les mutations constantes et rapides qu’entraine le digital nécéssitent une réactivité accrue des entreprises en termes d’acquisition de nouvelles compétences. Une réactivité qui s’adapte mal aux modèles de la formation initiale et continue en France.

La clé réside sans doute dans la formation à distance et dans la formation interne aux entreprises. De plus en plus d’entreprises lancent d’ailleurs leur « académie » destinée à leurs collaborateurs et parfois aux clients.

Enfin, il est nécessaire de transversaliser davantage les métiers afin d’éviter l’écueil du fonctionnement par silos (commercial vs informatique) qui s’adapte mal aux enjeux d’aujourd’hui et de demain. De nouveaux métiers font ainsi leur apparition, tels que le « Product owner » qui fait le lien entre le commercial, le marketing et l’ingénierie informatique.

 

 

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